Cette neuvaine, préparée par le Frère Nicolas Burle*, est destinée à tous, mais particulièrement à ceux qui voudront préparer leur cœur à se consacrer, le 10 octobre, au Cœur-Sacré de Jésus

Mercredi 7 octobre – Notre Dame du Rosaire

Au cœur des commencements 

Angélus :

L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie 
R/ Et elle conçut du Saint-Esprit.                     Je vous salue Marie….
V. Voici la Servante du Seigneur
R/ Qu’il me soit fait selon votre parole.             Je vous salue Marie...
V. Et le Verbe s’est fait chair
R/ Et il a habité parmi nous.                            Je vous salue Marie...
V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu
R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.
Que ta grâce, Seigneur, se répande en nos cœurs. Par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'Incarnation de ton Fils bien aimé, conduis-nous, par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Par le Christ, notre Seigneur.

La prière de l’Angélus récitée matin, midi et soir est un joyau de la tradition chrétienne, une pépite de théologie. On raconte chez les Dominicains qu’un frère devant fonder un couvent en France était allé demander conseil au frère intendant pour savoir ce qui était indispensable. Il lui répondit : « Priez l’angélus quand vous arriverez sur le lieu. » « Pourquoi donc ? » « Parce que c’est par là que tout a commencé. »

          « L’ange du Seigneur porta l’annonce à Marie. Et elle conçut du saint Esprit. »

          Au commencement, il y a l’initiative de Dieu qui vient à la rencontre de cette femme. Toutes les religions affirment que l’homme cherche Dieu. Mais seule la foi juive et chrétienne affirme aussi l’inverse : c’est Dieu qui est venu chercher l’homme. Il est venu en personne s’adresser aux hommes. Il a élu un peuple parmi tous les peuples de la terre. Dans ce peuple, il a choisi Marie comme demeure pour son Fils par la puissance du saint Esprit.

          « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole. »

          En réponse à cette parole, à cette question, Marie a dit oui. Elle est l’humanité que désirait Dieu en créant le monde : capable d’un oui parfait. D’un oui parfaitement libre. Sans conditions. Sans clause de rétractations. Sans arrière-pensées. Un simple oui, un oui complet qui a tout changé et qui a entraîné des millions d’hommes et de femmes à dire oui au Seigneur.

          « Et le Verbe s’est fait chair. Et il a habité parmi nous. »

          Prier l'Angélus, c'est accueillir la Parole de Dieu. À l'image de l'attitude de Marie, il faut une confiance et une disponibilité radicale pour cela. C'est prendre le risque que la Parole se fasse chair dans mon existence. C'est-à-dire que la Parole conduise mon existence. C'est prendre au sérieux la Parole. C'est croire enfin que la Parole a une force libératrice, qu'elle est celle du Christ sauveur et libérateur, qu'elle fait des merveilles visiblement. Nous ne pouvons prendre au sérieux la Parole de Dieu que si, et seulement si, nous prenons au sérieux la parole humaine car c'est par nos mots que Dieu a parlé, avec des pauvres mots, avec les mots des pauvres. Que cette consécration nous apprenne à tenir parole et à ne pas utiliser notre parole en vain.

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix, avec le secours de la Vierge Marie, jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

-Notre Père

-10 Je vous salue Marie

-Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

Amen

*Le Frère Nicolas Burle, dominicain, attaché au couvent de Lille, est Aumônier Général des Scouts Unitaires de France. Son dernier livre, 'La messe est (bientôt) finie ?' vient d'être publié aux éditions du Cerf.