Le pèlerinage de la Marche de Saint-Joseph rassemble sur une journée des hommes et des pères, désireux de se mettre sous le regard et la protection du père adoptif de Jésus. La puissante intercession de Saint-Joseph et la richesse de sa spiritualité, font se lever chaque année, en France, de plus en plus d’hommes, lors des pèlerinages d’été et à l’occasion de cette marche, pour partager leur foi, s’affermir les uns les autres et découvrir la fraternité des fils de Dieu lorsqu’ils cheminent ensemble.
Saint Joseph est non seulement l’icône de la paternité humaine, il est aussi, par son obéissance, sa prévenance et son humilité, un modèle rempli de grâces, attentifs aux besoins de ceux qui se mettent à sa suite.
Se joindre à ce pèlerinage, c’est répondre à l’appel de son Fils, notre Roi, « lève-toi et marche !» et réaliser l’unité à laquelle nous sommes appelés pour former, ensemble, Son corps glorieux.
Le peuple hébreux avait son année rythmée par trois grands pèlerinages :
-Pesha, le 14ième jour du mois de Nissan
-Chavouot, sept jours après Pesha
-Sokkout, durant sept jours le 7° mois de l’année
Le peuple convergeait alors pour monter à Jérusalem et nous savons bien que la Sainte Famille participait à ces pèlerinages. Entre Nazareth et Jérusalem il y a 150kms, donc c’était une expédition et nous avons tous en le contexte du Recouvrement.
En hébreux, ces pèlerinages se nomment « Reiyya » ce qui vient de la racine du verbe « Ra’a », qui signifie voir. Par ces déplacements il s’agissait d’aller voir Celui qui nous voit, d’aller faire l’expérience bouleversante de La rencontre en s’approchant du Temple, du Saint des Saints.
Avec l’avènement de notre Roi et l’accomplissement des écritures, nous n’avons plus, pour faire cette expérience de la rencontre, besoin d’aller très loin, en tous cas en France, car nous nous retrouvons face à notre Seigneur à chaque adoration et dans chaque eucharistie.
Pourtant, il y a, dans un pèlerinage, une expérience et une pédagogie divine. En effet, si tout est fait, si tout est désormais accompli, tout reste à faire et cette mise en route, ce mouvement physique et spirituel, entrepris à plusieurs, est source de conversion.
Nous sommes nombreux à avoir fait l’expérience des fruits récoltés suite à des pèlerinages : renforcement de la pratique de la prière, découverte du chapelet, amitiés grandissantes en Christ, plus grand désir de servir l’Eglise et nos frères… Nous y découvrons surtout que la vraie frontière dans nos vies, ce n’est pas entre la vie et la mort, mais entre avec ou sans Dieu.
Toutes ces découvertes, ces trésors, nous ne pouvons pas les garder enfouis, sinon ils s’évanouissent. Ils existent et grandissent que s’ils sont partagés avec d’autres. Tout ce qui n’est pas donné est perdu disait le Père Ceyrac.
Alors puissions-nous entrainer sur ce chemin, le plus grand nombre et former des bandes de frères qui partagent la mission de se conduire mutuellement vers la sainteté.
Dans la foi, nous sommes responsables les uns des autres et nous avons aussi un immense besoin des uns des autres, quelle que soit notre histoire, quelle que soit notre pratique religieuse. N’hésitons pas à partager ce trésor qui illumine nos cœurs, afin de nous épauler sur ce chemin de vérité, de liberté et de joie.
Le Christ nous invite : « Venez à moi » (Mat 11) et c’est aussi l’invitation de Notre-Dame, qui nous demande, notamment à Lourdes, de venir en procession.
Nous avons donc un rêve, celui de voir partir, chaque année, lors du samedi le plus proche de la Saint-Joseph (19 mars), de bon matin, de chaque paroisse de la région parisienne, par petits groupes, des chapitres d’hommes allant vivre ensemble, avec leurs pasteurs, l’aventure d’une journée lumineuse au milieu de leur année, dans le carême de Pâques. Leur temps de chapitre est parsemé d’échanges, de découvertes, de visites, de prières et de chants. En début d’après-midi, ils se rassemblent tous pour vivre un temps en commun de célébrations, de miséricorde et de louanges, sous la protection de celui, choisi par Dieu pour apprendre à marcher à Son Fils.
In Christo,
Pour les organisateurs de La Marche de Saint-Joseph,
Stanislas Péronnet