« Avec saint Joseph, aimer et servir l’Église »
Fr. Manuel Rivero O.P.
« Jésus honore son père adoptif »
Avant le cinquième commandement de la Loi qui interdit de commettre le meurtre, le quatrième commandement prescrit d’honorer son père et sa mère.
L’art chrétien dans sa peinture s’est plu à représenter la mort de saint Joseph, entouré de la Vierge Marie et de Jésus. Saint Joseph n’apparaît pas au cours de la vie publique de Jésus. C’est pourquoi les exégètes supposent qu’il était déjà mort quand Jésus commença sa prédication publique.
Jésus a honoré son père adoptif dans la mort. Venu dans le monde pour vaincre le dernier ennemi de l’homme, la mort, Jésus a glorifié son père adoptif en lui donnant de partager sa gloire de ressuscité. C’est pourquoi, les canons eucharistiques placent saint Joseph juste après la Vierge Marie, avant le souvenir des saints apôtres et martyrs.
Joseph a aimé Jésus et Jésus a aimé son père. Joseph a servi Jésus. Dans l’Évangile selon saint Jean, Jésus déclare : « Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » (Jn 12, 26). Saint Joseph est maintenant honoré par le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Depuis le saint pape Jean XXIII, le canon romain de la messe était le seul qui nommait saint Joseph. Depuis le Décret de la Congrégation pour le culte divin, en date du 1er mai 2013, les quatre canons eucharistiques font mémoire de lui explicitement et à une place d’honneur, après la Vierge Marie, la toute sainte Mère de Dieu.
Saint Joseph est ainsi honoré dans la gloire de son Fils ressuscité au Ciel, dans la liturgie eucharistique et dans l’existence chrétienne. Donné pour modèle de prière, d’accomplissement de la volonté de Dieu dans le travail et la vie familiale, saint Joseph est particulièrement invoqué dans l’Église pendant cette année qui va du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021.
Année de la Famille, à partir du 19 mars 2021, le comportement de saint Joseph brille dans les ténèbres des épidémies, guerres et conflits familiaux.
Et nous savons que la meilleure manière d’honorer les personnes que nous aimons est d’imiter leurs vertus, le meilleur d’elles-mêmes, que ce soient des parents et amis défunts ou des membres vivants de notre humanité.
Notre Dieu est le Dieu des vivants et non pas des morts. Ceux qui nous ont précédés sur cette terre vivent par le Christ ressuscité et auprès de lui. Ceux que nous avons aimés demeurent présents dans notre mémoire et dans notre cœur. Ils inspirent nos pensées et nos actes.
Quand nos parents et nos amis meurent, le monde change ; il n’est plus le même.
Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, la durée de vie s’est allongée considérablement, ce qui provoque parfois des changements de mentalité, et de conduite, par rapport à la fidélité dans le mariage, ou à l’égard des personnes âgées perçues comme un poids.
Le pape François met en garde contre la culture du déchet dans la société de consommation, de loisirs et de plaisirs. Les personnes âgées souffrent souvent d’isolement et d’abandon, au point de souhaiter la mort. Elles ont alors l’impression de représenter une gêne pour leurs enfants et pour leurs proches. Elles perdent le goût de vivre. Elles peuvent même désirer la mort.
Jésus qui a honoré son père Joseph nous montre l’exemple à suivre.
Prions pour que les parents soient respectés et honorés par leurs enfants.
Prions pour les personnes âgées qui souffrent de solitude dans les EHPAD.
Prions pour que les défunts soient honorés dans la prière à la messe.